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Une campagne de démoustication est en cours

Le SDDEA* démarre actuellement sa campagne annuelle de démoustication de printemps par hélicoptère sur 38 communes au sein de son périmètre de compétence (25 dans l’Aube et 14 dans la Marne).
La surface de gites larvaires à traiter est importante cette année : 863 hectares. Les traitements effectués par le sous-traitant du syndicat Air Champagne s’étaleront au minimum sur une semaine et pourront être reportés selon les conditions de vent (entre le 4 et le 15 mars 2024).
Le choix de traiter en ce moment est lié au fait que les conditions météorologiques particulièrement pluvieuses de cet hiver ont fortement élevé le niveau des nappes. La campagne de traitement portera donc sur les gites de remontées de nappes et moins sur les gites de débordements, comme ce fût le cas à plusieurs reprises les années passées.

Le contexte : les deux espèces qui occasionnent principalement les gênes au printemps sont Aedes rusticus et Aedes cantans. Elles commencent à faire leur apparition. En décembre et janvier ainsi que fin février, les précipitations importantes ont entrainé des débordements de cours d’eau ainsi que des remontées de nappe, qui ont remis en eau un très grand nombre de gîtes larvaires, entrainant l’éclosion des œufs. Les vallées de l’Aube et de la Seine ainsi que leurs affluents crayeux sont concernées. Au-delà de la pluviométrie constatée, les derniers mois ont également connu des températures élevées pour la saison. Ces conditions réunies induisent une année remarquablement favorable au développement des populations de moustiques, tant dans leur quantité que dans leur précocité.

L’objectif  : cette campagne de démoustication vise à limiter la gêne provoquée par ces moustiques et qui survient généralement au printemps. L’année étant particulièrement favorable aux moustiques, il est fort probable que d’autres secteurs que ceux ayant bénéficié de la surveillance et de la gestion du SDDEA soient potentiellement producteurs, la gêne sera maitrisée mais probablement pas complètement évitée sur nos vallées. Toutefois, les moustiques restent des espèces importantes pour les milieux naturels. S’ils piquent pour obtenir une protéine du sang qui leur permet de se reproduire, ils se nourrissent également du nectar des fleurs, ce qui en fait d’excellents pollinisateurs.

Le traitement  : trois agents du SDDEA sont intervenus préalablement sur le terrain en assurant un traitement manuel sur environ 50 hectares de gites larvaires. Ils ont procédé à l’épandage de produits biocides (granulés ou liquide).
Homologués par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de la lutte contre les moustiques, ces produits utilisent une substance active biologique : le bacille de Thuringe (bactérie). Ces produits sont ingérés par les larves de moustiques, qui meurent avant de finir leur transformation et de prendre leur envol. C’est ce même produit qui est épandu par l’hélicoptère de la société prestataire Air Champagne (Aisne).

Le suivi  : à la suite de ces interventions, des contrôles visuels sur le terrain sont opérés pour vérifier leur efficacité. A la période favorable à l’activité des moustiques, le SDDEA pose également des pièges pour vérifier les espèces en présence ainsi que leur nombre, permettant de toujours mieux les connaitre et d’améliorer sans cesse les cartes de localisation de gites larvaires. Une surveillance sera également opérée en fonction des futures conditions climatiques pour suivre le développement des espèces estivales qui prendront le relais de Rusticus et Cantans.

*SDDEA : syndicat mixte de l’eau, de l’assainissement collectif et non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication / www.sddea.fr



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